Quelles sont les limites du théâtre dans le monde actuel ?

Lorsque l’on commence à pratiquer l’art dramatique dans des cours de théâtre à Paris, des questions peuvent nous venir spontanément : Quelles sont les limites du théâtre ? Peut-on tout dire ? Tout faire sur une scène ? Peut-on réinventer le jeu théâtral, le révolutionner ? Est-ce que tout est permis sur les planches ?
Nous allons voir que depuis que le théâtre existe, ces questions se sont posées à travers les siècles et que le théâtre a beaucoup évolué depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.

 

Le théâtre de l’antique

 

comédiens avec masques antiques, cours de théâtre à paris, cours LizartSi nous prenons le sens étymologique, le mot théâtre, d’après les grecs, veut dire : « l’endroit d’où l’on voit ». Donc tout ce qui est représentation, spectacle vivant est théâtre. Quel que soit l’endroit, dès qu’une action est enclenchée par des personnes, à destination d’un groupe qui observe, c’est du théâtre. Les limites du théâtre sont donc sans bornes et sans cadre spécifique.

 

La représentation théâtrale codifiée

 

Depuis les Grecs, les limites du théâtre ont changé. Peu à peu, les spectateurs qui allaient voir une représentation et les acteurs qui allaient jouer devant eux ont commencé à avoir un accord tacite. Les comédiens savent qu’ils jouent pour des personnes qui les regardent et les spectateurs savent que tout ce que font les comédiens sur un plateau, bien qu’ayant l’illusion de la réalité c’est pour de faux.

 

La catharsis

 

Pour Aristote, une scène de théâtre est un lieu où se libèrent les passions. Lors d’une tragédie, les sentiments délivrés par les acteurs permettent aux spectateurs d’expurger et d’extérioriser leurs propres passions et ainsi de leur permettre de purifier leurs âmes : c’est la catharsis.

 

De la déclamation au jeu dit réaliste

 

Du jeu déclamé du temps de Sarah Bernhardt, en passant par la commedia dell’arte au jeu hyperréaliste des temps modernes, le jeu théâtral a considérablement évolué. Evolué ne veut pas dire modernisé car le spectateur sait lorsqu’il va voir une pièce de Molière, de Shakespeare, de Feydeau, un spectacle de commedia dell’arte, une pièce contemporaine, un boulevard ou une comédie musicale que les codes pour tous ces spectacles sont différents.

 

L’accord tacite

 

Folie sur scène où les limites du théâtre sont dépassés, comédiens des cours LizartUn accord tacite existe bien entre spectateurs et acteurs. Le spectateur sait ce qu’il va voir. Un lien fort unit les spectateurs et les comédiens. Le spectateur sait qu’il va voir et l’acteur sait qu’il est vu. L’acte de jouer ne prend son sens que si l’acteur est regardé et qu’il se sait regardé. Les limites du théâtre sont dans cet échange social entre spectateurs et acteurs avec un code de jeu convenu. Ce code est remis en jeu à chaque nouvelle représentation.

 

Se faire entendre et se faire voir

 

Le théâtre est codifié et les deux codes principaux au théâtre sont que l’acteur doit être vu et entendu sur scène. C’est en effet l’une des limites du théâtre essentielle, indispensable et vitale, pour que la relation entre spectateurs et acteurs existe. Un acteur que l’on ne voit pas, caché par un décor ou un partenaire est effacé, il n’existe plus ! Un comédien qui ne projette pas son texte de façon audible et compréhensible par le public n’existe pas non plus.

 

L’acteur au service du texte

 

Le comédien est un passeur. Il y a un pacte qui lie l’auteur et l’acteur. Ce dernier doit transmettre au mieux le texte et la pensée de l’écrivain. Comme disait Coquelin, grand comédien et créateur du rôle de Cyrano de Bergerac : « Le devoir de l’acteur est de respecter son texte. Quelle que soit la façon dont il le dise, il doit dire ce qu’a écrit l’auteur, rien de moins, rien de plus. »

 

Les limites du théâtre ? En fait rien de nouveau

 

Jeunes comédiens des cours de théâtre à paris, cours enfants du cours LizartDepuis plusieurs années et la venue des metteurs en scène, les limites du théâtre ont été maintes et maintes fois bousculées. On a cherché à déstructurer les textes classiques, décodifier le jeu des acteurs, en passant par du jeu hyperréaliste ou bien par le texte que l’on annone sans aucune intention. Bref, tout a été dit et fait et l’on vient trop tard comme disait la Bruyère. Mais à force de vouloir réinventer le théâtre on en oublie parfois son essence primaire qui est cette relation primordiale avec le spectateur. Le théâtre fonctionne lorsque celui qui, sur le plateau parle est écouté par celui qui vient le voir jouer.

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