Il existe plusieurs ressorts différents du comique au théâtre. Ceux-ci sont très utilisés par les auteurs de comédies et il est intéressant de les connaitre lorsque l’on fait des cours de théâtre afin de pouvoir bien les reconnaître et savoir les utiliser à bon escient. Nous pouvons les classer en 6 catégories : le comique de répétition, le comique de situation, le comique de caractère, le comique des mœurs, le comique de gestes et le comique de mots.
Le comique de répétition
Le comique au théâtre le plus utilisé est le comique de répétition. On le retrouve dans les pièces lors de répétition d’une action, d’une phrase ou d’un geste. Après avoir vu une scène, les spectateurs ont le code et la référence et lorsque celle-ci resurgit à nouveau, sous la même forme ou sous une forme légèrement transformée cela déclenche le rire. Le comique au théâtre est essentiellement basé sur le comique de répétition notamment dans les pièces de Feydeau, Labiche ou même Molière.
Le comique de situation
Dans le comique au théâtre, on trouve souvent le comique de situation, qui est basé sur les quiproquos, les rebondissements imprévisibles, les personnages qui se cachent ou chutent. Tout est articulé autour d’une situation improbable et comique où rebondissements, retournements et coïncidences sont les moyens pour mettre à mal le personnage dont on veut se moquer. Dans toutes les pièces comiques ont retrouve ce genre de situation très usitée et très populaire comme dans les pièces de Marivaux où les valets remplacent et prennent souvent la place des maîtres.
Le comique de caractère
Le comique au théâtre un peu moins connu est le comique de caractère. Il est très efficace dans le comique au théâtre car il permet à l’auteur de rallier facilement le rire des spectateurs en peignant à gros traits les vices, les obsessions, les manies d’un personnage par rapport aux autres en le rendant ridicule. Très utilisé par Molière pour se moquer des médecins, des précieuses, des bourgeois etc… Le comique de caractère est axé sur la caricature des personnages. A noter que Feydeau est un maitre dans le comique de caractère avec des personnages hauts en couleurs aux accents étrangers ou aux tics de langage.
Le comique des mœurs
Dans le comique de mœurs, l’auteur veut montrer les mœurs de son époque en se moquant de ses défauts et de ses excès. Molière en est la référence car il a voulu peindre un tableau de son époque en tournant aux ridicules les faux poètes, les bourgeois, les hypocrites, les médecins et les précieuses. Ce genre comique au théâtre a rendu des auteurs comme Molière intemporel et universel.
Le comique de gestes
Apparu au début par les Italiens avec la commedia dell’arte où justement le geste était très codifié. De nombreux éléments font désormais partie de la comédie de geste comme les coups de bâtons, les mimiques, les grimaces les gifles mais aussi dans l’accoutrement des personnages. On pourra citer en exemple Bélise dans les Femmes savantes ou Monsieur Jourdain dans le Bourgeois Gentilhomme ou encore la 1ère scène du Médecin malgré lui entre Sganarelle et Martine.
Le comique de mots
Dans la comédie au théâtre, le comique de mots se retrouve dans tout le répertoire théâtral. Il est en fait la quintessence de la langue française. Les jeux de mots, les déformations de langage, les bons mots font partie de notre patrimoine culturelle. Tous les auteurs de comédie jouent sur les mots pour provoquer le rire chez le spectateur. A Guitry à qui on reprochait sa misogynie, aimait retorquer « Je suis contre les femmes… tout contre ! ». Mais la comédie de mots peut se retrouver aussi dans les accents et les prononciations qui fleurent bon le terroir ou la noblesse. Les façons de parler exagérées des personnages provoquent souvent le rire.
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